c'est un travail très difficile, les ouvriers ont les mains blessées par les éclats et le sel qui empêche les plaies de se refermer; originaires de la province du Tigré contrairement aux caravaniers qui sont afars, ils sont payés à la tâche; c'est le seul boulot qui existe dans cette région et c'est une aubaine pour ces agriculteurs même s'ils ne touchent pas grand chose.

Les outils sont très anciens, du moins le modèle; 20 siècles au moins, la reine de Saba et les sabéins.

le matin, après un solide petit déjeuner, nous partons vers le lac salé qui s'est asséché rapidement avec l'arrivée de la saison sèche et surtout très chaude puisque la température peut monter dans la journée jusqu'à 55-60 degrés; les gens chargés de découper les plaques de sel sont arrivés en cours de nuit pur préparer les chargements que les caravanes de dromadaires prendront en charge au fur et à mesure.

ce site important et millénaire d'extraction de sel est alimenté en août septembre par des torrents d'eau descendus des hauts plateaux du Tigré; lors de la saison sèche, avec la chaleur écrasante qui règne, différents bassins apparaissent et la récolte peut commencer; 

les ouvriers utilisent les mêmes outils que les carriers de la reine de Saba il y a 3 mille ans.

un dromadaire chargé de plaques de sel (200 kg)

des dizaines de caravanes de dromadaires arrivent tous les jours pour prendre livraison de plaques de sel, la seule richesse de la région;

ces dromadaires font 30 à 40 km/j à une vitesse de 3,5 km/h sur des distances qui avoisinent les 400 km.