dans ce village où nous débarquons, aucun homme, ils sont tous partis avec les troupeaux ou pour travailler dans les champs (culture du sorgho); les femmes et les enfants ont trouvé un moyen de gagner un peu d'argent, se faire prendre en photo, par les touristes de passage; les tarifs sont fixés par le responsable régional qui nous accopagnait, 5 birrs (20 centimes d'euro) pour un adulte, 1 birr (4 centimes d'euro pour un enfant), une somme dérisoire pour nous touristes mais très importante pour ces gens pauvres et démunis qui n'ont rien à vendre, pas d'artisanat touristique, pas de tissus;

cet argent servira à acheter quelques médicaments et autres produits de première nécessité, fournitures scolaires...

je ne paye jamais pour prendre une photo, je préfère ne pas en prendre mais  au cas présent, j'ai fait une exception, ma manière d'aider ces pauvres gens à survivre. Dans quelques années, cette ethnie aura disparu, Kenya et Ethiopie tiennent à récupérer les terres qu'ils occupent, enrichies par les alluvions déposés lors des crues de la rivière Omo pendant la saison des pluies.

Ces gens portent la tenue habituelle, la majorité des femmes vivent torse nu avec beaucoup de bijoux, de bracelets en cuivre  et de colliers faits de graines, de coquillages ou de perles en plastique.

Sur la tête, les plus âgées portent jarres ou ustensiles de cuisine pour paraitre plus belles sur les photos.

A ceux et celles qui se désolent de ce qui arrive à ces gens, je rappelle que c'est pareil dans le monde entier, les jeunes ne veulent plus de cette vie de misère, ils sont attirés par les sirènes de la ville  ou de l'étranger  où ils ne trouvent hélas que chômage et précarité.

J'ai vu ça en Inde, en Mongolie, en Amérique latine, en Chine et ce n'est guère mieux chez nous avec les campagnes qui se vident.

Toutes ces populations où la moyenne de vie ne dépasse pas 60 ans sont appelées à disparaitre rapidement donc.

on traverse la rivière Omo dans un canoé creusé dans un arbre, le fond tapissé d'herbes pour absorber l'eau qui suinte;

nous arrivons dans le village le plus proche de la rivière; des gosses sortis de partout courent à notre rencontre pour réclamer stylos, crayons ou bonbon;  le lieu est manifestement très touristique; mais les huttes sont très rustiques et simples; des tôles rouillées protègent de la pluie; 

les habitants appartenant à l'ethnie des Dassanech vivent de la culture du sorgho, profitant des terres limoneuses des rives de la rivière Omo qui fait frontière avec le Kenya.

Chassés par les cultures intensives lancées par le gouvernement éthiopien, ces gens vivent à présent plutôt sur le territoire kényan dans des conditions misérables. Cette ethnie compte environ 30 000 membres;

très belliqueux, ils mènent régulièrement des razzias dans les tribus voisines pour s'attribuer leur bétail; mais rassurez-vous, aucun risque pour les étrangers très bien reçus et traités.

les rites principaux sont , lors du passage de l'adolescence à l'âge adulte l'excision chez les filles ainées entre 8 et 13 ans pour garantir leur fertilité et la circoncision chez les garçons à 13 ans.

Tous les hommes ont leur kalachnikov qu'ils trouvent facilement au Soudan ou en Somalie.

En dehors des rituels, ils ne mangent pas de viande, l'animal étant sacré mais boivent le sang des vaches (sans les tuer, une simple ouverture dans l'aorte pour remplir un bol).

merci à ceux qui m'ont signalé de quelle espèce il s'agissait.

et merci à Linda et à son ami, un grand spécialiste des rapaces qui me précise qu'il s'agit d'un vautour capuchon;

ces femmes parcourent souvent 20 ou 30 km pur aller vendre ou échanger quelques légumes contre des vêtements, ces ustensiles de cuisine ou d'autres produits alimentaires, café, épices...

La vie est très difficile pour cette tribu qui vit dans une région très pauvre, aride, au sou ouest de l'Ethiopie tout près du Kenya et du Soudan.

 BONNE SAINT VALENTIN A TOUS LES AMOUREUX DU MONDE

IL N'Y A PAS D'AGE POUR AIMER